Le 6 octobre 2005, c’est donc la première rencontre officielle entre les élus et les associations d’usagers concernant ledit plan de déplacements. Le processus de concertation est en cours et, malgré les contestations qui immanquablement fleurissent dans l’opposition, les premiers temps de ce travail semblent bien fonctionner. Les doutes se sont plus ouvertement fait connaître dès lors que la publication du PDP prenait du retard. A l’origine, le PDP devait aboutir à la fin du printemps 2006. Le PDP ne doit aujourd’hui pas dévoiler ses atours avant début 2007. Que s’est-il passé entre temps ?

Outre les inimitiés franches séparant l’opposition de Denis Baupin, adjoint chargé des transports, il y a bien ces maladresses nombreuses, répétées, qui ont ébranlé la majorité elle-même. Les mairies d’arrondissements n’ont pas toujours bien compris ce que la ville entreprenait, ni apprécié les déclarations du bras droit de Delanoë, connu pour sa verte hostilité à l’égard des automobilistes.

De même, les communes limitrophes n’ont pas toujours approuvé les intentions ni les actes de la mairie dans sa politique de circulation, qu’il s’agisse de travaux créant des bouchons monstres, ou encore de problèmes liés au stationnement. Enfin, Jean-Paul Huchon a toujours répété la nécessité pour la mairie de se conformer aux démarches engagées par la région, pour ne pas perdre de vue la cohérence d’un système articulé sur des chevilles qui vont bien au-delà du périphérique.

Devant le risque de méprise, Bertrand Delanoë a dû, à plusieurs reprises, engager des gestes de conciliation, émettre des signaux en faveur du compromis. C’est la raison pour laquelle la ville de Paris s’est fendue de deux conférences dites « métropolitaines » : la première s’est tenue à Vanves, le 6 juillet 2006, la seconde à Montreuil, le 9 novembre 2006. Vanves suggérait le changement, Montreuil devait confirmer la réalité du dialogue. Entre temps, le PDP n’a connu que des fuites, tapageuses, dans la presse. L’été distillait des prétendus éléments du fameux plan, haï par avance des uns, encensé par d’autres, ignoré de beaucoup, préconisant par exemple, la création sur le périphérique d’une voie réservée aux taxis, ou encore de larges zones piétonnes dans les quartiers centraux de la capitale. De toute façon, le maire a préféré tempérer la situation en ajournant, le 22 juillet 2006, le projet piloté par Denis Baupin. Le Plan de déplacements est donc toujours dans les cartons, susceptibles de modifications et d’évolutions, fonction des derniers interlocuteurs : les communes limitrophes.

La Conférence métropolitaine vole au secours de la mairie

Un plan de déplacement insortable